La piété envers les parents
Devoirs et droits entre enfants et parents
Ibn Al-Jawzi
Evocation des commandement divins en matière de piété filiale et d’entretien des liens de parenté .
Dieu –Qu’il soit béni et Exalté- a dit :
et ton Seigneur a décrété: n'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point: [Fi!] et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. {Surat 17 23/24}
Abu-Bakar Ibn Al Anbâri dit que ce « Qadhâ’ » (le fait de décréter ) ne relève pas du jugement mais de l’ordre et de la prescription car étymologiquement le mot Qâdha’ signifie le fait de toucher une chose dans la perfection.
Sa parole «
la bonté à l’égard de vos père et mère » signifie le fait d’être bienveillant avec eux et de les honorer. Ibn ‘Abbas dit à ce propos : « Ne secoue pas ajoute à l’ingratitude envers ce droit, le mauvais traitement.
Toutefois, que l’homme qui ne respecte la piété filiale et se montre bon envers ses parents sache que quoi qu’il exagère dans sa bonté envers eux , il ne s’acquittera jamais de l’obligation de les remercier et de leur rendre grâce .
1 . Zur’a Ibn Ibrahim rapporte qu’une homme est venus voir le deuxième Calife ‘Umar Ibn Al-Khattab et lui dit : j’ai une mère âgée ; chaque fois qu’elle veut faire ses besoins je la mets
sur mon dos puis-je la nettoie tout en détournant mon visage. Est-ce que je me suis acquitté de son droit que moi ? ‘Umar lui répondit que non l’homme dit alors : Ne l’ai-je pas postée sur mon dos et ne suis-je pas resté tout le temps avec elle ?’Umar lui dit :Elle faisait cela avec toi en te souhaitant une longue vie tandis que toi tu souhaite son départ .
2 .En voyant un homme qui portait sa mère sur son dos dans une sorte de petit coussin et qui déclamait ce vers tout en effectuant les tours rituels autour de la Ka’ba :
« Je porte ma mère qui m’a porté tout en m’allaitant avec du lait précieux. »
‘Umar Ibn-Khattab a dit :
Maintenant si je pouvais avoir ma mère à mes côtés et la traiter comme cet homme le faisait avec sa propre mère, ce serait pour moi meilleur que d’avoir les meilleurs troupeaux de chamelles .3.Un homme a dit à ‘Abdullah Ibn ‘Umar : J’ai porté ma mère sur ma nuque depuis la khurâsan jusqu’aux lieux saint où je l’ai aidée à accomplir tous les rites du pèlerinage. Crois-tu que je l’ai compensée ? ‘Abdullah Ibn ‘Umar lui dit : Non, pas même de l’une des douleurs de son accouchement .
Les liens entre les deux parents et le fils doivent servir de critère de base pour mesurer les liens de parenté avec les autres proches que l’homme est tenu de respecter .